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Foie gras La filière lance son logo « Origine France »

Le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog) engage une identification « 100 % made in France ». Si la consommation intérieure de foie gras continue de progresser, les professionnels de la filière entendent regagner leur place à l’exportation.

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« Répondre aux attentes des consommateurs et reconquérir les marchés d’exportation », telle est la volonté du Cifog, par la création d’une démarche d’identification de l’origine France. « Les logos sont communs à toutes les professions de la filière, concernent le foie gras, le magret et le confit, et garantissent des produits issus d’animaux nés, élevés, engraissés et préparés en France », précise Michel Fruchet, président du Cifog, lors d’une conférence de presse ce mardi 15 octobre 2019 à Paris.

Marché intérieur dynamique

Pour Marie-Pierre Pé, directrice du Cifog, « cette démarche apporte une clarification de l’offre pour le consommateur. Ils disposeront ainsi d’un niveau d’identification national grâce à ces nouveaux logos regroupant tous les terroirs français, et d’un niveau régional avec un signe officiel de qualité : l’IGP canard à foie gras du Sud-Ouest ».

Depuis le début de l’année, l’appétit des Français pour le foie gras ne se dément pas. De janvier à août, les achats en grandes surfaces ont progressé sur un an de 1,7 % en volume, et de 6,7 % en valeur. Sur la même période, les ventes de magrets profitent également d’un vent favorable : elles progressent de 18 % en volume, et de 13,3 % en valeur. Pour les professionnels de la filière, la période cruciale reste à venir. « 65 % des consommateurs consomment du foie gras pendant les fêtes de fin d’année », rappelle Michel Fruchet.

Se refaire une place à l’exportation

S’agissant du commerce extérieur, la filière française paie toujours le prix des épisodes d’influenza aviaire de 2016 et 2017. « En 2015, le solde de la balance commerciale était excédentaire de 56 millions d’euros (M€), retrace le président du Cifog. Après deux années de crise sanitaire, nous atteignons tout juste 10 M€. »

Les marchés historiques sont visés, à l’instar du débouché Japonais. « Le pays importe 1 000 t de foie gras chaque année. Avant 2015, 65 % de ce tonnage était constitué de foie gras français. Désormais, cette proportion ne dépasse pas 20 %. La Bulgarie et la Hongrie ont comblé le vide laissé en 2016 et 2017. »

V. Gu.

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